Un nouveau round de discussions a débuté ce vendredi à Mbabane, capitale du Royaume d’Eswatani (ex-Swaziland), entre les pays du Groupe ACP et l’Union européenne.
Les négociations doivent permettre de sceller un nouvel accord de coopération au plus tard en 2020.
‘Les consultations régionales UE-Afrique de cette semaine actent à l’échelle africaine le début formel des négociations sur le pilier UE-Afrique du futur accord de partenariat ACP-UE, même si depuis quelques mois un excellent travail technique se fait au niveau de l’Union africaine sur les négociations’, a indiqué Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères et chef négociateur pour le compte des ACP.
Les spécificités africaines en termes de défis, de potentiels, de priorités, de cadres référentiels de développement (commercial, économique et humain) et de partenariat avec l’extérieur sont connues, a rappelé M. Dussey.
Pour le chef de la diplomatie togolaise, ‘le pilier UE-Afrique du post-Cotonou doit être en phase avec les orientations stratégiques de la ZLEC (Zone de libre échange continentale). L’Afrique doit densifier ses échanges commerciaux avec l’Europe, rehausser le niveau du dialogue politique avec l’UE sur les questions aussi cruciales que la sécurité, la paix, les droits de l’homme, les biens culturels africains encore en séjour en terre européenne, les objectifs de développement durable, le changement climatique et la migration.’
Robert Dussey a appelé l’Afrique à conduire ces négociations régionales ‘avec professionnalisme et un sens élevé de responsabilité’.
La nouveauté du futur accord repose en effet sur les besoins et spécificités de chaque zone géographique, contrairement à l’actuel,
Les 79 pays formant le bloc ACP n’ont rien d’uniformes. Les demandes des pays du Pacifique ou des Caraïbes n’ont rien à voir avec celles de l’Afrique.
La finalité des pourparlers est de parvenir à un nouvel accord consistant en un socle commun et trois partenariats régionaux.
Le socle commun, applicable à tous les membres du partenariat, énumérera des objectifs, des priorités et des principes généraux et permettra de renforcer la coopération au niveau international.
Les partenariats régionaux constitueront le centre de gravité et fixeront des priorités régionales spécifiques pour les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, conformément aux dynamiques régionales renforcées et à l’importance accrue des organisations régionales.
Le chef négociateur européen, Neven Mimica, Commissaire au Développement, est présent aux discussions.