Les négociations entre le groupe des pays ACP et l’Union européenne se poursuivent pour parvenir à un accord post-Cotonou d’ici 2020.
Cette fois, les discussions se déroulent en Jamaïque après N’Djamena et Samoa. Aucune des régions géographiques concernées n’est oubliée.
A Kingston, se retrouvent les mêmes interlocuteurs comprenant le Groupe central de négociation (GCN), le Commissaire européen au Développement, Neven Mimica et Robert Dussey, le chef négociateur pour les pays ACP.
‘En venant en Jamaïque je suis Africain, mais je me sens également profondément Caribéen’, a déclaré le chef de la diplomatie togolaise en intervenant lors des débats. Cette île des Caraïbes est en effet majoritairement peuplée de descendants d’esclaves africains.
Les discussions avancent à un rythme soutenu pour parvenir à accord d’ici 2020 et peut être même avant.
M. Dussey a cependant souligné que malgré les progrès réalisés, ‘les deux parties ont également reconnu la nécessité d’accélérer les négociations afin de permettre la conclusion du gros des négociations d’ici l’été 2019’
Il a vanté les mérites d’un futur accord basé sur des priorités régionales stratégiques.
La grande nouveauté repose en effet sur les besoins et spécificités de chaque zone géographique, contrairement à l’actuel,
Les 79 pays formant le bloc ACP n’ont rien d’uniformes. Les demandes des pays du Pacifique ou des Caraïbes n’ont rien à voir avec celles de l’Afrique.
La finalité des pourparlers est de parvenir à un nouvel accord consistant en un socle commun et trois partenariats régionaux.
Le socle commun, applicable à tous les membres du partenariat, énumérera des objectifs, des priorités et des principes généraux et permettra de renforcer la coopération au niveau international.
Les partenariats régionaux constitueront le centre de gravité et fixeront des priorités régionales spécifiques pour les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, conformément aux dynamiques régionales renforcées et à l’importance accrue des organisations régionales.